vomir par dessus bord
Apprendre à naviguer

15 remèdes infaillibles pour lutter contre le mal de mer


J’ai toujours été impressionnée par ces marins passionnés qui continuent à naviguer alors qu’ils souffrent d’un mal de mer épouvantable résistant à tout remède. A mes yeux ce sont de véritables héros! Le formateur qui me préparait au permis hauturier conseillait de travailler la précision et la rapidité de nos calculs à terre, pour diminuer le temps passé à (vomir? à) la table à carte. Il faut dire il n’était jamais parvenu à s’amariner, et pourtant chaque été il traversait vaillamment la Manche. les poissons le suivaient à la trace…

Pour ma part il me faut deux à trois jours pour être au top en traversée. Les deux premiers jours j’évite de traîner à l’intérieur, ou alors je m’allonge et je ferme les yeux. Ensuite je suis tranquille pour tout le reste de la saison de navigation.

vomissement

 

Les coureurs au large aussi éprouvent ce désagrément au départ des transats: Loïck Peyron, Michel Desjoyaux, François Gabart. Même Tabarly avait le mal de mer. Tout comme les passagers des paquebots, les équipages des ferrys et des porte-avions. Tout le monde y passe. Ou presque: à mes débuts de mousse, j’ai partagé la cabine avant d’un Melody en Mer du Nord avec une équipière qui lisait des polars dans son duvet dans un coup de vent au près. Elle avait beaucoup de chance. Alors que moi je devais faire d’énormes efforts pour ne pas vomir dans mes bottes pendant je m’habillais pour prendre mon quart.

Évoquons aussi le cas des enfants, plus sensibles que les adultes à la « cinétose » (nom scientifique du mal des transport), au grand désespoir de nombreux parents qui sont ainsi limités dans leurs projets de navigation.

Compte tenu de l’universalité du problème, vous vous imaginez bien que nombre d’inventeurs se sont penchés sur le sujet.

Désireuse d’apporter ma contribution à cette douloureuse question j’ai donc voulu faire un inventaire des remèdes au mal de mer. Certains sont réputés efficaces à 95%, si si si ! Au final ils sont si nombreux que j’en ai sélectionné 17 que vous pourrez tester les uns après les autres ou tous en même temps selon la gravité de vos symptômes

Vous me remercierez donc à la fin de l’article, sauf si vous faites partie du petit pourcentage d’incurables. Dans ce dernier cas considérez vous comme des héros si vous n’avez pas abandonné la voile.

Mais avant de nous lancer, accordons nous sur le diagnostic car aucun remède ne fonctionnera si nous confondons mal de mer et crise d’appendicite ou encore mal de mer et gueule de bois 🙂

Qu’est-ce que le mal de mer?

La position de notre corps dans l’espace est contrôlée grâce aux information que nos centres de l’équilibre situés dans l’oreille interne et nos yeux renvoient à notre cerveau. D’autres capteurs au niveau des ligaments des membres et de l’abdomen fournissent des données complémentaires quand aux muscles à solliciter pour maintenir notre équilibre.

vestibule

Dans l’oreille interne nous avons trois canaux disposés en demi-cercle, dans lesquels circule un liquide qui permet à notre cerveau de déduire nos déplacements dans les trois dimensions de l’espace. Ces canaux sont plus particulièrement sensibles aux mouvements verticaux, donc au tangage des bateaux.

Sachant que ces mouvements ont une plus grande amplitude à l’étrave, vous comprenez que j’ai cru halluciner en voyant ma coéquipière lire tranquillement dans la cabine avant au près dans le mauvais temps!

Un conflit cognitif

Dans un véhicule en déplacement, votre regard qu’il soit posé sur le pont du voilier ou sur le dossier du conducteur de la voiture, ne percevra aucun mouvement significatif. Par contre vos centres de l’équilibre seront activés par les mouvements du mobile dans lequel vous vous trouvez. Cette discordance entre les 2 types d’information est fortement soupçonnée de provoquer un conflit cognitif dans nos cerveaux qui peut dégénérer en mal des transport.

De plus un troisième type de capteur vient perturber encore plus la situation: vos ligaments qui considèrent que vous êtes immobile et donc n’enverront aucun stimuli au cerveau.

Donc d’un côté nous avons l’oreille interne qui constate le mouvement, de l’autre l’oeil et les ligaments pour lesquels notre corps est statique. Le stress consécutif à cette discordance provoque des contractions dans votre estomac. Mieux vaut pour votre confort qu’il ne soit pas complètement vide, mais pas complètement plein non plus…

Pour améliorer la situation on peut essayer de mettre tout le monde d’accord.

Par exemple en regardant l’horizon. A ce moment là l’œil percevra lui aussi le mouvement et le malaise diminuera. D’où l’intérêt de rester dehors le plus possible, plutôt que dans la cabine, en début de croisière.

les yeux sur l'horizon

S’amariner

Au bout de 48 à 72h généralement, le cerveau a intégré le mouvement du bateau et le conflit s’estompe pour la majorité des marins. Au fil de l’expérience, et du vieillissement 😉 la mémoire adaptative conserve le souvenir de nos navigations et nous nous amarinons généralement de plus en plus vite.

Par ailleurs, mauvaise nouvelle pour les jeunes parents, la sensibilité au mal de mer est plus importante entre 2 et 12 ans avec un pic vers 9-10 ans.

Comment prévenir « naturellement » le mal de mer?

A partir des éléments précédents quelques mesures simples peuvent vous aider à limiter le phénomène. Mais avant toute chose, quand un équipier est malade, attachez le à la ligne de vie même si la mer est peu agitée. S’il se penche par-dessus bord pour vomir, cette mesure peut lui sauver la vie.

Rester dehors

La première mesure consiste à rester le plus possible à l’extérieur du bateau, de sorte que vos yeux gardent toujours le contact avec l’horizon.

Comme il est probable que vous descendiez à l’intérieur tôt ou tard, rangez bien votre voilier avant de quitter le port, préparez votre route à l’avance et prévoyez des repas froids et des thermos d’eau chaude.

 

Ne pas s’exposer au tangage

Ensuite il vaut mieux éviter de se tenir debout à l’avant du bateau, où le tangage est le plus fort.

Plus vous serez proche du centre de gravité du voilier et moins vous ressentirez son mouvement.

De même vous vous sentirez mieux allongé que debout.

Manœuvrer et barrer

Par contre manœuvrer depuis le cockpit: régler les voiles, prendre la barre permet de mobiliser les 3 capteurs incriminés: oreille interne, yeux, ligaments. C’est très efficace si vous le faites dès l’apparition des premiers symptômes.

à la barre

Il faut aussi prendre soin de son estomac: manger suffisamment, mais pas trop pour limiter les remontées acides et le risque de spasmes. Pour les mêmes raisons l’alcool, le café et le thé sont plutôt à proscrire dans la première phase d’amarinage.

Les 4 F

Enfin toutes les sources de stress et d’inconfort supplémentaires peuvent conduire au mal de mer. Les plus connues sont appelées les 4F: Frousse, Froid, Faim, Fatigue.

Certains y rajouteront un 5e F: la « Foif ».

Personnellement je parlerai plutôt de déshydratation dont un des symptômes le plus évident est la migraine. Le vent et le soleil en mer augmentent nos besoins en eau mais nous n’éprouvons pas toujours la soif correspondante, ou bien nous préférons l’ignorer.

Les femmes notamment, pour ne pas avoir à utiliser les toilettes, peuvent être tentées de limiter leur consommation d’eau. D’expérience je peux vous dire que c’est un très mauvais calcul qui peut conduire à la double peine: non seulement vous vous exposez à une bonne migraine, mais en plus si celle-ci survient elle se doublera rapidement d’un bon gros mal de mer. Sans parler des autres risques liés à la déshydratation.

Donc si en plus du mal de mer vous avez mal à la tête demandez-vous si vous avez bu suffisamment d’eau. Et puis si quelqu’un veut se rendre aux toilettes, il n’est pas interdit d’abattre momentanément ou de choquer un peu les voiles pour lui donner plus de confort.

Les odeurs

En parlant de confort: les odeurs de carburant, de fumée de tabac, de détergent WC, de moisi sont redoutables pour les estomacs fragiles. Enfin les coussins de cockpit seront bienvenus pour ceux qui souhaiteront s’allonger à l’extérieur.

no smoking

Avis donc aux skippers: soyez aux petits soins avec vos équipiers, quitte à ce que votre voilier soit moins performant. Ainsi ils s’amarineront plus facilement et reviendront naviguer avec vous 😉

15 remèdes infaillibles contre le mal de mer

Malgré toutes les précautions précédentes, il arrive que l’on souffre du mal de mer. Cet état, transitoire pour la majorité des marins, peut mener à l’urgence vitale quand il est particulièrement intense. De plus certaines personnes ne parviennent pas à s’amariner.

Le mal des transport dépassant le champ de la navigation, son traitement représente un enjeu financier assez intéressant pour que nombre d’inventeurs se soient penchés sur la question. Au point que j’ai retenu 15 traitements, parmi une multitude de propositions. Ils reposent sur diverses stratégies plus ou moins originales.

chercheurs en laboratoire

Tous fonctionnent, c’est certain, mais pas sur tout le monde... Donc à vous d’essayer en espérant que vous trouviez votre bonheur dans cet inventaire.

1.Les bracelets d’acupression

Cette technique est fondée sur la médecine traditionnelle chinoise. Les bracelets doivent exercer une pression continue sur le point Nei-Kuan, localisé à l’intérieur de vos poignets. Si vous positionnez bien vos bracelets sur chaque avant-bras, vous serez soulagés de la nausée. Pour trouver ce point placez les trois doigts de la main ‘index, majeur et annulaire) sur votre avant-bras depuis la pliure du poignet. Le point se situe au niveau de l’index entre les tendons fléchisseurs de la main.

2.L’acupuncture auriculaire

C’est très sérieux: ces techniques qui consistent à stimuler des points précis de l’oreille avec des aiguilles sont utilisées pour prévenir le mal de l’espace! Le Dr Nadia Volf en relate l’expérience dans ce document. A mon avis, le plus difficile sera de rencontrer un professionnel bien formé et compétent.

3.Le (un seul) bouchon d’oreille

Vous avez bien lu « LE » bouchon d’oreille. Vous devez mettre un seul bouchon dans l’oreille de votre choix (une des vôtres, pas celle du voisin). L’idée serait de perturber les signaux envoyé par l’oreille interne au cerveau, lequel déciderait alors de les ignorer d’après la très sérieuse revue Bateaux.com. Bref, il y en a au moins un pour qui ça marche, mais la video est en anglais. Si ça fonctionne pour vous je veux bien que vous le notiez dans les commentaires!

4.les lunettes d’extra-terrestre

Ce sont des montures de lunettes transparentes remplies d’un liquide coloré. Il faut les porter dès les premiers symptômes pendant 12 minutes. Pour l’esthétique on repassera. Vous aurez l’air d’un guignol ou d’un extra-terrestre, mais moins que si vous passez le reste de la journée à vomir.

lunettes anti mal de mer
Boarding glasses

Elles feraient effet sur 90% des gens, à condition de bien savoir s’en servir évidemment. Ici le principe d’action paraît assez logique: il s’agit de donner à l’œil un horizon artificiel dont les mouvements correspondent à ceux perçus par l’oreille interne. Avec ça vous pourrez lire à l’intérieur avec ma coéquipière.

5.les médicaments qui endorment

Ce sont le plus souvent des anti-histaminiques, qui agissent sur les noyaux centraux vestibulaires et sur le centre du vomissement. Le problème est qu’ils jouent également un rôle sur le maintien de l’éveil et donc ils ont tendance à vous rendre somnolent. On les trouve sous le nom de Nautamine, Mercalm, Nausicalm, Agyrax. Certains peuvent être administrés aux enfants.

Parmi ces médicaments, il s’en trouve un cependant qui est conseillé par le Dr Jean-Yves Chauve aux navigateurs. Il s’agit de la cinnarizine commercialisée sous le nom de Stugeron. Elle n’est pas vendue en France mais se commande facilement sur Internet.

6. les médicaments qui provoquent des hallucinations

Il s’agit d’une autre classe de médicaments dits « anti-cholinergiques muscariniques ». Vous vous en fichez? L’important sans doute est qu’ils ont les avantages des précédents médicaments sans l’inconvénient de vous endormir.

scopolamine

En contre-partie ils peuvent provoquer des états confusionnels, voire carrément des hallucinations. Pendant une traversée du golfe de Gascogne un de mes équipiers s’était mis à voir tout en « jaune », c’était quand même assez inquiétant. En France il s’en vend sous le nom de Scopoderm, ou scopolamine, sous forme de patch à coller derrière l’oreille 6 à 12 heures avant le départ.

7. les médicaments anti-émétiques

D’après mes sources leur efficacité contre le mal de mer n’est pas prouvée, sauf peut-être une molécule testée avec succès sur les migraineux. Ils ne sont pour la plupart disponibles que sur ordonnance, à l’exception du Vogalib.

8. l’homéopathie

Les noms mystérieux des souches homéopathiques utilisées contre la cinétose sont à elles seules une invitation à la grande croisière: Cocculus indicus, Petroleum, Tabacum, Nux vomica, ipeca.

Vous en voulez d’autres?  Gelsemium sempervirens, Argentum nitricum,Ignatia amara, Chininum sulfuricum, Borax.

Tout compte fait ça évoque tout aussi bien une plongée au fond d’une mine, ou un ennuyeux cours de latin au lycée. Bref rapprochez vous de votre pharmacien, lui il sait.

9. le gingembre

Mon préféré, vous en trouverez des extraits sec en gélules, mais frais c’est encore plus tonique! Le gingembre est réellement efficace contre les nausées, les vomissements et les troubles de la digestion. Et sinon vous pouvez en faire bouillir et filtrer le jus pour en faire une base de cocktail sans alcool qui vous fera oublier le rhum 😉

10. La menthe poivrée

La menthe poivrée, le Ricqlès vous vous en souvenez? Quand vous étiez malade et que vous alliez à l’infirmerie du collège? A l’époque on ne vous donnait pas de masque mais une goutte d’alcool de menthe poivrée sur un sucre. C’était top bon tiens!

huile essentielle de menthe

Alors pour le mal de mer vous pouvez en faire autant mais plutôt avec de l’huile essentielle de menthe poivrée. Et pour les migraines vous pouvez l’utiliser en massage sur les tempes.

11. La pomme et la banane

Faciles à manger, elles colmatent et apaisent les estomac sensibles et en cas d’échec du traitement elles circulent très bien dans les deux sens.

 

12. Le fauteuil rotatoire

Cette technique est utilisée pour la rééducation vestibulaire. Elle s’applique pour les personnes souffrant du mal des transports mais aussi celles atteintes de vertiges. On assoit le patient sur un fauteuil dont l’axe de rotation passe par l’axe vertical de rotation de la tête. Solidement attaché à son siège, le malade tourne comme un derviche, puis il doit fixer un point devant lui et signaler quand ce point lui paraît redevenir fixe. On répète l’opération plusieurs fois pour réduire le délai de retour à la normale.

13. La stimulation optocinétique

Toujours dans le cadre d’une rééducation vestibulaire, on applique le protocole inverse au malade. Dans une pièce obscure on projette des points lumineux que l’on fait tourner autour de lui verticalement et horizontalement. Au début il cherche son équilibre et éprouve des nausées, mais si le « traitement fonctionne » il finit pas s’habituer. Finalement il s’agit d’une sorte d’amarinage artificiel.

14. Le simulateur de houle

Inspiré des dispositifs précédents, le plateforme Nausicaa à l’hôpital des armées de Brest recrée les conditions de navigation. Pour cela elle utilise le fauteuil rotatoire et les jeux de lumière projetés dans des lunettes de réalité virtuelles. Elle parvient ainsi à débarrasser de leur mal de mer 75% des marins qu’elle traite.

14. Les sous-vêtements anti mal de mer

Non, ce n’est pas une blague graveleuse. Encore que ?

Vous souvenez-vous du rôle que jouent les ligaments dans la genèse du mal de mer? Si non, relisez le début de l’article 🙂

En tout cas ce mécanisme à inspiré un entrepreneur qui a créé une ligne de sous-vêtements anti mal de mer. L’idée est de tonifier nos muscles grâce à des vêtements gainant qui renvoient au corps son propre rayonnement infra-rouge. D’après leur inventeur, créateur de la marque « Wear is my boat« , les utilisateurs sont très contents de ces habits. Au pire ils vous gardent bien au chaud 😉

15. Le champagne

Quitte à être malade, autant se faire plaisir! Le médecin chef de la marine en 1877 suggérait de donner du champagne aux passagers des paquebots pour les soulager du mal de mer. A condition de ne pas dépasser la dose prescrite, pourquoi pas? Après tout l’effet grisant des petites bulles devait détendre les voyageurs. Si vous voulez poursuivre cet inventaire, l’histoire figure dans « « Petite histoire du mal de mer et de ses traitements » de Guy Le Moing.

champagne au Cap Horn!

 

Maintenant à vous de partager vos trucs et vos expériences. En ce qui me concerne, c’est plutôt la pomme et les mesures de préventions qui m’aident à passer les premières heures de l’amarinage. En traversée, après deux ou trois jours, l’âge et l’expérience aidant, moi aussi je peux lire tranquillement à l’intérieur. Mais peut-être pas en m’enfermant dans la cabine avant!

 


19 Comments

  • Delhove Olivier

    Très bien synthétisé je n’aurais pas fais mieux, heureusement, je suis de ceux, veinards, qui peuvent chercher le crayon tombé de la table à carte dans l’équipet en dessous, la tête en bas au près par grosse houle et avis de grand frais, tout en surveillant du coin de l’oeil leur omelette au fromage qui cuit dans la poêle sur le réchaud…:)).
    Mais effectivement, tout le monde a son seuil de tolérance variable en fonction de l’état de fatigue, faim, froid et stress. J’ai découvert dans votre article quelques méthodes exotiques qui m’étaient totalement inconnues contre le mal de mer, je vais enrichir mon arsenal de thérapies pour le bonheur de mes hôtes sensibles, dans l’espoir d’en aider plus et mieux, Merci

  • Amouyal

    Bonjour, merci pour ce résumé. Personnellement, j’ai essayé tous ces remèdes les uns après les autres (y compris la rééducation vestibulaire, les lunettes et autres). Je suis dans les 90% sur lesquels rien ne fonctionne vraiment. Le seul qui marche pour moi à ce jour est un antihistaminique commercialisé sous la marque Mercalm plus précisément) mais j’ai une amie pour laquelle cela ne marche pas du tour. Donc, il faut tout tester jusqu’à trouver la méthode qui nous corresponde. Je suis bien d’accord avec vous.

  • CLAUVEL RÉMY

    Pour lutter efficacement contre le mal de mer , il indispensable d’être bien chaudement vêtu. Premier accessoire à revêtir sans faute , le bonnet de laine qui doit plaquer les oreilles contre la tête : comme vous l ‘avez mentionné les oreilles sont l’organe de l’équilibre. Aucun souffle d’air ne doit pénétrer dans les conduits des oreilles // Il faut bien sûr porter des vestes et salopettes de mer bien capelées et des sous vêtement longs et enveloppants . Des chaussettes et bottes bien chaudes, et aussi des gants manches longues . Ces pièces d’habillement ne devant laisser pénétrer le moindre filet d’air au niveau du corps. Il en va de même du cou autour duquel il est bon d’avoir un foulard bien serré. Déjà ainsi le bibendum que vous serez est prémuni contre le mal de mer. Ii reste à être très souple sur ses jambes pour épouser les mouvements du bateau et ne pas être tossé comme un paquet de nouilles contre les parois de ce même bateau. Je recommanderais également de se bourrer de biscuits d e mer ou autre nourriture bourative , et de boire force boissons gazeuses comme du Coca -Cola ou du Perrier , boissons qui crispent l’estomac. Bon voyage sans trop de dégobillis et dégueulis !

  • Marianne

    Merci beaucoup pour cet article! Pour ma part je reviens de très loin puisque je vomissais dans les trains dès le plus jeune âge. J’ai fait des séances de rééducation vestibulaire (optocinétique + réalité virtuelle) avec une kinésithérapeute. Il y a eu du mieux mais les navigations sont quand même un calvaire et si les vomissements cessent au bout de 2/3 jours, les nausées sont très présentes et il m’est extrêmement compliqué de manger et de boire ce qui m’affaiblit très vite.
    La dernière fois il m’a semblé que les bracelets d’acupuncture ont été efficaces (difficile de savoir si c’est ça ou juste le corps qui s’amarine), pour moi, le mercalm est plus efficace que le stugeron, chacun est différent et doit tester un peu tout pour voir ce qui fonctionne. Pour ne pas trop subir la transpacifique l’année prochaine, j’ai commencé les séances d’hypnose, il parait que c’est très efficace. Je n’ai fait qu’une séance et déjà l’hypnothérapeute m’a enlevé de la tête le fait que le mal de mer était une fatalité. Je vais travailler sur mes pensées et les projections habituellement négatives que j’ai sur les traversées. A suivre…

  • Rebaudet

    Bravo pour votre revue sur ce sujet qui hélas concerne et continuera à concerner beaucoup de navigateurs. Votre esprit d’analyse et de synthèse sur un sujet technique qui n’est pas de votre domaine direct, vous donne encore plus de crédit pour tous les autres thèmes que vous abordez toujours accompagnés d’une note d’humour. Médecin moi- même et sujet au mal de mer les 24, 48 Premières heures de début de saison, il serait bien d’écrire une sorte de conduite à tenir devant le mal de mer d’un ou d’une équipière dont le mal être peut-être tel qu’au début « on a peur de mourir et à la fin on aspire qu’à une chose c’est MOURIR ! »
    Sur le modèle, en cas d’accident , protéger alerter secourir, il faudrait élaborer une stratégie avec une place importante sur le «   rassurer ».
    Je compte sur votre talent de rédactrice

    • Katell

      Merci pour votre message. Globalement je ne parle dans ce blog que de ce que je connais où de ce que j’ai vécu quitte à compléter mes connaissances empiriques par quelques lectures. Or, même si je sais que ça existe, je n’ai jamais navigué avec quelqu’un qui était malade au point de vouloir en mourir. Les personnes qui m’ont raconté cette expérience m’ont dit qu’elles n’avaient pas eu d’autre choix que de faire demi-tour pour déposer le ou la malade à terre. Il y a aussi cette chaîne youtube d’une jeune femme qui a rénové un voilier pour partir loin sans avoir jamais navigué. Dès les premiers milles ses équipiers ont du la ramener à l’hôpital tant elle était affaiblie et désorientée par le mal de mer. Vous en savez sans doute plus que moi sur ce point. Si vous voulez ajouter un paragraphe à cet article pour le compléter, je le publierai avec plaisir, n’hésitez pas à m’adresser un mail 😉

  • de gaulejac

    Merci pour cet article
    Un Bémol toutefois , les vêtements Wear is my boat ne sont plus commercialisés car la boite a fermé faute d’investisseurs en 2016 et c’est vraiment dommage car ils sont d’une efficacité éprouvée

  • Cindy

    Bonjour
    Quand vous dites bouchon c’est du bouchon de bouteille ou du boule qies?! 😂
    Pour ma part on vient d’acheter un Beatriz de plaisance
    Je vais tester l’acuponcture et l’hypnose
    Je vous redirai
    Dans l’attente de votre réponse
    Belle journée

    • Katell

      Comme je souffrais d’une gastrite et que je craignais que ça favorise le mal de mer, j’ai testé récemment le médicament belge (on le trouve en ligne) le stugeron, et je l’ai trouvé très efficace dans une mer formée au près, à condition d’en prendre 2X20mg (adulte) une heure avant de prendre la mer. Pas d’effet secondaire pour ma part, pas de somnolence.

  • TikTokIO

    Merci pour ces conseils pratiques ! Je suis souvent sujet au mal de mer, donc j’ai hâte d’essayer ces remèdes. Je vais certainement emporter quelques sachets de gingembre lors de ma prochaine croisière !

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