A propos
Connaissez-vous l’appréhension, la peur de naviguer?
Je m’appelle Katell, je navigue depuis 40 ans. Quand j’étais enfant mes parents m’ont forcée à apprendre la voile.
J’avais froid, j’avais peur et une seule envie: revenir à terre le plus vite possible.
Et puis vers l’âge de 15 ans j’ai découvert la croisière à bord de voiliers habitables. Inexplicablement, ce fut un véritable coup de foudre physique et intellectuel: le voilier en mouvement devenait une extension de mon corps tandis que les principes de la navigation à l’estime me fascinaient.
Deux ans plus tard je passais un monitorat de dériveur puis j’embarquais en école de croisière pour des destinations de plus en plus lointaines. D’abord les îles bretonnes, puis l’Espagne. Mon imagination explosait! La sensation de liberté était inouïe. La sensation de faire partie d’une nature puissante et mystérieuse me donnait envie d’en savoir toujours plus, d’explorer, comprendre, nager avec les dauphins, décrypter les signes météorologiques.
Et voyager.
Progressivement j’ai étendu mon périmètre de navigation depuis mon port d’attache: Brest.
Les îles Scilly, la Cornouailles anglaise, l’Irlande, l’Écosse, les Orcades, Les Feroë, et l’Islande.
A 20 ans j’ai effectué mes premières longues traversées, en solitaire, entre Madère, les Açores et Brest.
Tant que j’étais équipière je n’éprouvais plus la peur de mes années de dériveur. Mais dès que j’ai pris seule la responsabilité d’un bateau, j’ai senti l’angoisse revenir. J’appréhendais certaines situations et je faisais de mon mieux pour les anticiper.
Malgré cela j’étais passionnée. J’ai visité la mer Baltique, les fjords de Norvège, et encore et toujours les îles britanniques et les côtes bretonnes jusqu’à ce que s’impose le projet d’un tour du monde en famille de deux ans incluant la Polynésie, les canaux de Patagonie et le passage du Cap Horn.
Au fil des milles la peur de naviguer m’a définitivement quittée. Depuis bien des années tout est devenu plus facile pour moi, sans pour autant jamais négliger la sécurité.
Parfois seule avec mes enfants j’ai loué, emprunté, convoyé des voiliers de 9 à 13m. J’ai également formé de nombreux équipiers et j’aide régulièrement de nouveaux propriétaires à prendre en main leurs voiliers.
Dans ce blog je voudrais partager ce qui m’a permis de passer de la peur de naviguer à la sérénité en croisière.
Trop de plaisanciers prennent la mer avec une boule au ventre dès que le vent forcit un peu. L’angoisse se transmet aux équipiers, qui parfois ne veulent plus revenir.
Pourtant avec une préparation adaptée il est tout à fait possible de limiter les aléas de la croisière et donc le stress.
Anticiper l’état de la mer, la qualité d’un mouillage, comme les exigences de confort et le niveau de l’équipage, fait la différence entre une sortie ratée et une aventure conviviale. D’autres facteurs comme l’entretien et l’optimisation des performances et du confort à bord contribuent à réduire la fatigue et la casse.
Enfin, pour progresser, pas de secret: il faut naviguer dans des conditions variées et augmenter la difficulté.
Vous découvrirez dans mes articles comment préparer au mieux une croisière pour naviguer sans peur. Nous parlerons aussi de psychologie des équipages et de navigation en couple ou en famille. Enfin je vous donnerai mes astuces et techniques pour rendre la vie à bord plus intéressante et agréable. De la sécurité en mer à la convivialité, chaque détail à son importance.
Si vous avez des questions ou des remarques n’hésitez pas à me contacter grâce au formulaire ci-dessous.
Vous pouvez aussi écoutez le podcast Grand Largue de mon ami Laurent, où j’explique comment passer le Horn au portant et choisir un itinéraire de grande croisière.
A bientôt sur le blog ou sur l’eau 😉